Cancer du cerveau : le combat du maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol

Le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol révèle être atteint d’un cancer

Une annonce qui a ému le monde politique. Nicolas Mayer-Rossignol, maire PS de Rouen et président de la Métropole Rouen Normandie, a révélé ce lundi dans un communiqué être atteint d’une tumeur cancéreuse au cerveau, plus précisément à l’hypophyse. Une nouvelle difficile mais que l’élu de 44 ans aborde avec combativité et détermination.

Qui est Nicolas Mayer-Rossignol, figure montante du PS ?

Un parcours politique précoce

Fils de la sénatrice socialiste Marie-Christine Blandin, Nicolas Mayer-Rossignol a très tôt baigné dans le militantisme. Il adhère au Parti socialiste dès ses 18 ans. Diplômé de l’ENA en 2004, il devient vite un proche de Laurent Fabius et gravit les échelons au sein du PS.

Maire de Rouen et président de la Métropole

Élu plus jeune maire d’une grande ville de France en 2020, à seulement 43 ans, Nicolas Mayer-Rossignol s’impose comme une figure montante de la gauche. En parallèle, il prend la présidence de la Métropole Rouen Normandie. Apprécié pour son dynamisme et son engagement pour la transition écologique, il apparaît comme un espoir du PS, dans une période difficile pour le parti.

Atteint d’une tumeur au cerveau, un combat inattendu

Un cancer rare de l’hypophyse

C’est un diagnostic tombé brutalement il y a quelques jours. Une tumeur cancéreuse de l’hypophyse, glande située à la base du cerveau jouant un rôle essentiel dans la régulation hormonale. Un cas très rare, qui ne touche que 4 personnes sur 1 million chaque année en France.

Traitement et pronostic

« Mon pronostic vital n’est pas engagé et mes facultés cognitives sont intactes », affirme l’élu dans son communiqué. Des examens complémentaires sont en cours pour déterminer le traitement le plus adapté, qui devrait combiner chirurgie et radiothérapie. Un lourd combat médical s’engage pour Nicolas Mayer-Rossignol.

Un maire « déterminé à continuer à agir » malgré la maladie

« Le combat d’une vie »

« Ce cancer je vais le combattre avec toute mon énergie. C’est le combat d’une vie », assure Nicolas Mayer-Rossignol. Marié et père de trois enfants, il peut compter sur le soutien de ses proches. Mais aussi puiser dans ses convictions et valeurs humanistes pour affronter l’épreuve avec philosophie.

Rester engagé dans ses mandats locaux

S’il va devoir s’absenter ponctuellement pour suivre ses traitements, le maire de Rouen se veut rassurant : « Je reste pleinement engagé dans les projets en cours pour notre territoire, et déterminé à continuer à agir au service des Rouennais et des habitants de la Métropole ». Il promet d’être présent « à chaque fois que nécessaire ». Un message important envoyé à ses administrés.

Émotion et soutien de la classe politique

Vague d’émotion chez les élus normands

De son prédécesseur à la mairie Yvon Robert à son homologue du Havre Édouard Philippe, les messages de soutien affluent de toute la région Normandie. « Tous les élus de la Métropole se joignent à moi pour lui adresser tout notre soutien dans cette épreuve », écrit la vice-présidente Marie Atinault. Une solidarité transpartisane s’exprime face à l’adversité.

Messages de personnalités nationales

Au niveau national aussi, l’annonce de Nicolas Mayer-Rossignol suscite une vive émotion. De la Première ministre Élisabeth Borne au patron du PS Olivier Faure en passant par le président de la région Normandie Hervé Morin, les réactions se multiplient pour saluer son courage et lui souhaiter un prompt rétablissement. Un soutien moral essentiel pour affronter la maladie.

Quelle suite pour la vie politique à Rouen ?

Questionnements sur sa capacité à assurer ses fonctions

Si Nicolas Mayer-Rossignol se veut combatif et engagé, des questions se posent inévitablement sur son aptitude à mener de front sa convalescence et ses responsabilités à la tête de la mairie et de la Métropole de Rouen. Ses absences répétées pour suivre les traitements risquent de peser sur son activité d’élu et sa présence sur le terrain.

Une nouvelle donne politique locale ?

Dans ce contexte, l’équilibre politique issu des dernières municipales pourrait être fragilisé. Nicolas Mayer-Rossignol devra s’appuyer davantage sur ses adjoints et vice-présidents. Sa maladie rebat aussi les cartes en vue des prochaines échéances électorales. Si sa combativité suscite le respect, sa capacité à se représenter apparaît incertaine. De quoi aiguiser les appétits dans une ville réputée imprenable à gauche.

Conclusion : un élu exemplaire face à l’adversité

A 44 ans, Nicolas Mayer-Rossignol doit affronter la plus grande épreuve de sa vie. Le diagnostic d’un cancer du cerveau est un choc brutal pour ce jeune élu devenu en quelques années un espoir du PS et un des maires les plus en vue de France.

Mais au-delà de l’émotion suscitée par cette annonce, c’est surtout l’attitude exemplaire de l’édile qui force le respect. En faisant le choix de la transparence sur sa maladie et en affirmant sa détermination à continuer à se battre pour ses convictions et son territoire, Nicolas Mayer-Rossignol fait preuve d’un courage et d’un sens du devoir qui l’honorent.

Son combat contre le cancer sera certainement difficile, avec des conséquences inévitables sur son engagement politique. Mais il peut compter sur le soutien sans faille de ses proches, de ses administrés et de toute la classe politique dans cette épreuve. Tout le monde lui souhaite de la mener avec la même énergie et le même humanisme qu’il met chaque jour au service des Rouennais.